mercredi, mai 14, 2008

Le grand depart

C’est sur un train corail overbooké que j’ai quitté la Normandie, le cul bien canté dans le milieu de l’allée de l’entre-wagon, où j’avais établi mon spot car il y avait plus de 60 personnes montées de trop à bord du train et qui avaient volés les sièges. J’ai donc eu la liberté de regarder le paysage pendant 2h de temps et j’avoue que je suis tombée en amour avec la Normandie campagnarde et avec les très jolies maisons dans les collines du coin de Mantes-la-Jolie. Je considère pour ma retraite…Mais anyways! À St-Lazare, je me suis battue avec la machine à tickets T car la machine n’acceptait pas ma monnaie! J’me suis lâchée lousse avec mes ‘’COLIS DE S’TI D’MACHINE À MARDE SACRAMENT D’CIBOLE DE COLIS!’’ J’avais quand même attendu 15 minutes en ligne pour la machine! La maudite salope! J’ai réussi après 3 essais d’obtenir 1 ticket, mais disons que les français derrière moi étaient impressionnés par mes mots ‘coloriés’ car je lâchait à ce point là quelques ‘putains de salope de crisse’ et des ‘J’t’emmerde ma tabarnak!’ Après ça, j’ai pas eu de problèmes pour me rendre à St-Denis, où j’ai passé une agréable soirée à me promener avec Sarah autour du Stade de France et au bord de la Seine ‘St-Denis Style’. J’peux vous dire que vers 21h30, ce que je voyais dans les rues étroites de St-Denis me rappelait vaguement une chanson de Diam’s…du coup Sarah me demande si j’ai peur- je répond ‘non, ça va’ mais honnêtement, je cadrais pas avec le décor et j’ai bien fait de rentrer vite avant que je me fasse agacer (c’est tout de même une cité…) Je le redirai tous le temps-l’hospitalité était franchement émouvante. Impeccable et je vous assure que je parlerai de certains parisiens en bien (surtout ceux qui m’ont acceuillies), comme des gens respectables, bien élevés et avec un sens de la générosité comparable aux gens d’ici et j’emmerde la chipie qui m’a crachée dessus dans le métro : qu’elle se compte bien chanceuse que la porte du métro se soit refermée avant que j’intervienne sinon j’vous jure que je lui aurait payé un séjour ‘all-inclusive’ dans un hôpital!

Le départ maintenant. J’ai été surprise à quel point j’ai pas montré d’émotions (et par là je veux dire pleurer ou m’ouvrir) pendant mon voyage. Je m’attendais à les manifester plus que ça mais comme d’habitude ça ne voulait pas sortir comme je le voulais. Ironiquement, ça s’est manifesté à la porte d’embarquement, d’où je pouvais voir Paris. J’ai été prise d’assaut par les larmes et j’vous jure, ça m’a étonnée car je ne pleure vraiment pas en public. Mais comme pleurer seule ça fait attirer l’attention, je me suis planquée aux toilettes (gratuites pour une fois) le temps que ça passe. J’venais peut-être de réaliser que c’était la fin du voyage, ou bien le départ vers une ‘nouvelle vie’ mais que je résistais à ce changement. Je ne voulais pas quitter mes amies et la joie que j’avais éprouvée ici en France. Heureusement, ma tête a toujours un moyen de raisonner avec mon cœur et je me suis rappelée qu’après tout, la thème de mon voyage était de ‘’partir pour mieux revenir’’, comme le refrain d’une chanson de Diam’s, car après tout, j’ai voyagé dans le but de ‘’devenir quelqu’un de bien car je revenais de loin’’. Je n’avais donc plus aucune raison de pleurer puisque je revenais dans un meilleur état qu’à mon arrivée! (du moins, théoriquement) Du coup, j’ai quitté Paris avec du Moon Pallas comme trame sonore, un band rock-électro dont j’avais vu le concert dans un bar sympa, vraiment d’la musique qui cadrait bien, énergisante par moments et nostalgique dans d’autres, tout comme le voyage d’avion, mélangé de mélancolie et d’envie d’arriver…

(apres tout, je suis partie de chez Sarah a 8h pour arriver a minuit heure de France...ca fait une looongue journee de voyage...bref, plein de temps pour mediter et reflechir a des choses plus grandes que nous...comme comment je vais faire pour me trouver un appart a Ottawa...)

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