Angie chez les Normands

Pour commencer, je souhaite dire que je suis extrêmement contente de retrouver mon clavier qwerty, je tappe beaucoup plus vite et ça ne me prend pas 1h écrire un petit post…

Faque…on reprend d’où je vous avais laissé au dernier post. Je suis donc partie 2 jours et des poussières à Amsterdam et c’étais plutôt bien comme expérience. C’était vraiment la première fois dans ma vie où j’étais seule dans une ville dont je ne connaissais pas la langue. Au début, j’avoue, je croyais faire une grosse connerie mais j’me suis vite reprise en main en me disant que j’avais intérêt à avoir plus confiance ne moi. C’étais une bonne leçon de vie (les péripéties….) dans son ensemble. Par contre, la solitude a eu raison de ma volonté le 2e soir. Voyager seule, ça a bien des avantages mais je crois que c’est un moment où que j’aurais aimé être entourée d’amies. Mais la chance m’a sourie et j’ai pu me joindre a des gens bien sympa que j’ai rencontré à l’auberge, ça a aidé un peu mais disons que je suis revenue sur Paris avec ma fameuse anxiété et ma tête à 1000 lieux, je crois que j’ai beaucoup de travail à faire quant à mes réactions envers les imprévus et les incertitudes.

C’est justement avec cette fameuse incertitude que j’ai pris le train pour Caen le lendemain. On m’avait prévenue que les hôtels allaient être plein à cause du weekend férié et que j’allais en arracher pour trouver une place, et en plus, mon amie sur Caen (ainsi que ses parents) étaient injoignables au moment de débarquer du train à Caen. Hourrah! Je me suis exclamée…J’ai fais 8 hôtel,tous complets les uns après les autres. Au moment où j’étais prête à me résigner à faire nuit blanche dans un parc, je suis réentrée au 1er hôtel où j’avais demandé hébergement, qui était l’Étap Hotel. J’ai demandé une place pour le lendemain et il y en avait donc j’ai réservé. Miracle! Au même moment de ma réservation, un couple a décidé d’annuler leur réservation pour le soir même...le gentil préposé m’a donc demandé si je voulais la chambre, j’en était éternellement reconnaissante! J’ai été ‘fucking chanceuse’ d’avoir eu cette chambre et croyez-moi, j’ai dormi d’épuisement mais heureuse cette nuit-là… Après l’hôtel, je n’arrivais toujours pas à rejoindre mon amie donc je suis restée un peu dans ma chambre à regarder le match d’hockey France-Italie. C’était un bon spectacle quoique les 2 équipes jouaient comme des pieds…La France n’avait pas d’offensive (et Huet comme seul bon joueur) et l’Italie jouait aussi bien que du Midget AAA (ligues amateures locales de moyen calibre, joueurs de 16-18ans), soit vraiment pas de niveau Senior international. J’étais contente que le Canada soient au 1er rang de leur pool, ils ont battus l’Allemagne 10-1, Ça j’appelle ça un vrai lavage!

Le lendemain j’ai eu la chance de joindre les parents de mon amie, qui m’ont accueillie comme de la royauté (***** pour l’hospitalité) et j’ai pu voir mon amie Leiticia à l’hôpital. J’ai visité la plage Juno, la plage du débarquement D-Day canadien ainsi que le musée Juno. C’étais émouvant car malgré les cours au secondaire, les films et les documentaires, c’est difficile de saisir complètement ce que c’est se retrouver à mourir au nom de sa patrie pour sauver des gens qui sont des inconnus. De plus, les parents à Leiticia habitent un petit village, St-André sur Orne, qui a été délivré en juin 1944 par le Régiment de Maisonneuve, le régiment dont un de mes grand-pères a été exempté. J’ai été vraiment émue des petits mémoriaux devant les villages et de ma visite au cimetière canadien. Ce n’est pas exactement un lieu où il fait bien d’être mais c’était une certaine obligation d’y aller, comme un pèlerinage qui devait être fait. J’ai récité le fameux poème des coquelicots comme une prière pour exprimer ma gratitude, ma chance de pouvoir vivre dans un pays démocratique et pour dire que leur sacrifice n’est pas en vain. J’ai aussi eu la chance de me baigner à Courseulles sur mer, sur la plage du débarquement… l’eau était chaude et la Côte de nacre porte vraiment bien son nom car il y avait du nacre partout…

Pour terminer ce soir, j’ai enfin été chez les Ch’tis (A.K.A j’ai vu le film) et j’ai tout comprit! Oui, J’ai tout comprit le ch’timi! Mi j’avions po eu besoin d’soustites, HEIN!
J’disais aux parents à Leiticia que le ch’timi et le chiac, c’est pas facile à décripter car tous les 2 déforment les s en ch…Le ch’ti dira ‘’chien’’ ou lieu de ‘sien’ et l’acadien dira un ‘tchul’ au lieu de ‘cul’…À vrai dire, j’arrive toujours pas à accepter le fait que la tv française met des fucking (faut le dire) sous-titres quand un Québecois/Acadien/Madelinot parle à la tv…après tout une panoplie d’accents de France en mériterait, sinon y’aurait pas eu de film à ce sujet!

Demain, le post sera consacré a mon retour mais avant de vous rapporter avec moi de l’autre bord de la grande mare, laissez-moi vous dire que j’ai résisté fièrement à mon pire péché mignon charnel…le magasin Décathlon…J’ai chialé, bavé mais j’ai rien acheté parce que mes valises étaient déjà dangereusement pleines…mais je regrette et j’en chiale encore!

Ps: la prochaine fois, je vais devaliser Decathlon des le debut! Trop de belles choses...