jeudi, février 01, 2007

Freedom Writing

Le 1er février a une signification tout à fait spéciale on peut dire. L'an dernier j'ai écris l'histoire, dans le même style un peu que les Freedom Writers, sous forme de journal intime. Vous devez penser que ça ne devait pas être si intime que ça si je le met sur un blog- J'ai mes raisons pourquoi je l'ai fait. Mes raisons sont simple. Évacuer, dire au monde ce que j'ai à dire, faire le point, grandir, laisser ça derrière moi.

Mais laisser ça derrière moi, sur papier, c'est une chose trop facile à dire. Le vivre, c'est un maudit calvaire. 1 ans a passé depuis l'écriture du texte (qui avant était resté dans ma tête). Je dois dire que j'ai constaté beaucoup de choses en 1ans. Ma plus grande constatation est venue en refléchissant. Il s'est écoulé 5 ans depuis cette époque, et j'en subit encore les séquelles aujourd'hui, même si ce n'est pas comme avant. Il y a 5 ans, j'étais comme un oiseau en cage qui voulait que s'envoler pour échapper au climat violent qui reignait. Mes méthodes de ''survie'' étaient aussi différentes. J'écrivais des poèmes, je discutais sur msn avec ceux que j'appelle encore aujourd'hui mes ''anges'' et je restais beaucoup hors de la maison (athlétisme, cours extra-scolaires, boulot...) Quand ça allait mal, je me cachais dans ma chambre, ou je me défendais quand c'étais nécessaire (et me faire punir pour m'avoir défendue- c'était entre ça ou finir à l'hôpital presque).

Maintenant, ça fait 3 ans que je suis ''libre'' mais je ressent beaucoup les séquelles encore, surtout quand les choses vont mal. C'est clair que je n'ai plus à me défendre de mots ou de coups mais mon mécanisme de gestion de crise n'a trop évolué depuis même s'il s'est passablement amélioré. Il m'arrive toujours de pogner des ''crises'' résultant d'une tension ou d'une surchage émotionnelle. Au plus bas de mes ''crises irrationelles'' (si on peut appeller ça comme ça, ça dure 10-20mins) je me sens pareil comme au début de l'histoire : Lutte ou fuite. vivre ou mourrir. Y'à quelque chose qui bloque dans ma tête, qui simplifie les choses à 2 choses: continuer ou arrêter. C'est une torture mentale qui se termine quand je reprend ma rationalité, généralement après avoir vidé mes réserves de larmes et d'énergie. J'en conclus que c'est pas une ''maladie'', mais des séquelles bien encrées et qui ne vont pas disparaître d'aussitôt.

En tout cas, j'aimerais bien faire ressortir ce qui se passe véritablement durant ces crises mais pour le moment, je laisse ça flotter. La dernière chose que je veux c'est de la pitié. J'en ai pas de besoin et je la déteste. La pitié pour moi représente une solution facile or, moi je ne veux rien d'autre que d'être entendue. Je veux être capable de me dire '' Lui, hein ou Elle, hein, a me comprend! Ils comprennent ma douleur et that's it'' Juste ça et rien d'autre, tout comme les Freedom Writers.

Ceci dit, j'espère que vous comprenez pourquoi le 1er février est un jour que je n'aime pas et que je n'aime pas me souvenir. Malheureusement, comme toutes les séquelles, on a beau les oublier, mais elles resteront toujours bien présentes.

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