mercredi, mars 09, 2011

The pursuit of happyness

*post basé sur ce livre/film merveilleux et si inspirant.

Donc, ce chapitre de ma vie s'appelle ''perdre son emplois''

J'ai beaucoup hésité de souligner ce fait sur mon blog puisque ce n'est pas quelque chose qui inspire la fierté. Au contraire, l'évènement me perturbe plus que tout autre défaites jusqu'à maintenant.

Sans trop entrer dans la politique ou les raisons ayant mené à ma situation, je crois important que je souligne que ce n'est pas du à de la malpratique ou à de l'incompétance. Au contraire, beaucoup de mes clients appréciaient mon travail. Le problème se situait surtout au niveau de la communication et des autres attributs du ''savoir-être'' plutôt que du ''savoir-faire''. Dans le fond, ma manager a été sincère: Je n'étais simplement pas un bon ''fit'' ici.

Bref, le management a attendu la dernière journée de ma période de probation (de l'hôpital, pas de ma résidence en physio) pour me faire part de leur décision. Je pense que c'était prévu depuis un certain temps, même si j'ai démontré des preuves concrètes d'amélioration depuis la 1ere rencontre de rendement (14 février). Ce que je retiens de cette journée du 3 mars, c'est que c'étais une journée des plus parfaites pour moi: nouveau client satisfait, ponctualité impecc, communication impecc avec le personnel de soutient, clients contents de me voir...jusqu'à 15h, pendant le temps que je remplissais des dossiers, on m'a appellée en réunion...
J'en suis restée bouche-bée car aucun signe préalable n'avait donné présage à la suite des évènements. Ma première pensée dans ma tête était ''what the fuck I am gonna do now'' et je suis restée 5 longues minutes à relire ma lettre de termination et à plaidoyer auprès de la représentente du syndicat. Malheureusement, le syndicat n'y était pour rien car j'étais encore sous probation...J'ai attendu quelques autres minutes dans le bureau du manager avant de faire mes boites, par soucis de devoir le faire en avant de mes collègues de travail. J'ai du quand même en croiser quelques uns dans le processus mais je n'avais pas la tête à faire des adieux sympatiques car qui sait, ils ont probablement contribué aux évènements. Malgré que j'ai gardé la tête calme, je bouillonnais de l'intérieur mais dans le fond, je me sentais comme un condamné à mort qui marche à la guillotine. J'ai simplement dit en quittant que c'est bien dommage que je n'avais pas été encadrée pour avoir du succès, mais abandonée à ma perte. Une nouvelle graduée qui débute mérite beaucoup mieux que ça.

Pendant les prochaines 24h, je me suis morfondue devant l'ordi, la télé et le téléphone. J'ai appellé ma mère, chum et amies pour leur annoncer. Pas question de garder ça secret, à quoi ça m'aurait servie? Le vendredi était la pire journée car je n'avais pas dormi beaucoup et la réalité n'avait pas encore ''sink in''. Je suis restée au lit assez longtemps, refusant de faire quoique ce soit de relié à l'emploi. J'étais simplement trop accablée de honte et de tristesse pour être moindrement productive. J'ai néanmoins été contente d'avoir eu un appel d'une de mes collègues de travail qui a pris le temps de savoir comment je prennais les choses. Jusqu'à aujourd'hui, c'est la seule de tout le lot qui a prit la peine de s'informer sur mon bien-être. Parler de l'actuel et non des faits m'a énormément aidée. Me faire dire que je ne devrais pas lâcher la physio à cause de simples erreurs de parcours fut un boost à ma confiance en soi. Ma mère m'a toujours dit que dans la vie, la faillite, ce n'est pas de tomber, mais refuser de se relever. J'ai pris ma fin de semaine au complet pour me relever, un peu plus à chaque jour. J'ai recommencé à bien manger et à bien dormir. Mon esprit en fut plus clair et non-obstrué par la tristesse et cette affreuse impression d'amertume. Depuis jeudi dernier, la moitié de mes affaires sont en boites, j'ai recommencé à sortir dehors et j'ai même fait les premiers pas dans la recherche d'emplois, soit la revision du CV.

Il reste que je ressent ce besoin de partir. Partout ou je vais, je rencontre des anciens clients qui me demandent pourquoi je ne travaille plus. Sans être trop honnêtes avec eux, je leurs dit que je déménage bientôt, ce qui est vrai. Par contre, je n'ai pas encore de destination de prévue. Néanmoins, j'ai comme idée d'aller vivre chez ma famille à Montréal pour quelques semaines, le temps d'aller suivre un petit atelier sur la communication et les relations interpersonelles, ainsi que du counselling professionel pour me remettre sur le droit chemin. De plus, je ferai des petits sauts à Ottawa pour étudier mon examen national qui s'en vient vite au moins de juin...Bref, j'irai encore une fois de plus ou la vie va me charier...Je ne le sais pas encore. Toutefois, Timmins me laissera pas une impression décevante car malgré la merde, il reste que les gens sont d'une gentillesse exemplaire ici...

à suivre...

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