lundi, février 01, 2010

Update + reflexions en prose d'un 1er février

D'abord la partie update!
Ce fut une semaine bien mouvementée en commençant avec le tragique incident de lundi dernier. Comme à tous les 56 jours, j'arrange un don de sang. Pas de problèmes, mon taux d'hémoglobine est bon! Allez up, j'remplis ma pinte en moins de 5mins. Ensuite, je mange et je bois les gâteries obligatoires post-don (des jus et des oréos!) et comme d'hab, après 15mins, je pars. À noter qu'après 4 dons, je n'avais jamais eu d'effets adverses à la suite d'un don, je ne m'attendais vraiment pas à la suite des évènements. J'ai marché la moitiée du campus pour me rendre à la station d'autobus, et voyant mon bus arriver, j'ai courru disons 10 pas pour le prendre. Le bus était jam pack et je devais me tenir debout, près de la porte. Le bus démarre, aucun problèmes. On passe 1 station, 2....3...je commence à me sentir bizzare d'un coup, comme des nausées. C'est peut-être normal, le bus est bondé. Ensuite, une fatigue extrème d'un coup. Un goût de très salé dans la bouche, presque métallique. On arrive au terminus Hurdman. Le bus s'apprête à partir quand soudain, je commence à voir des étoiles et tout devient blanc. Je sens mes jambes se dérober sous moi. Avec la sensation de crier dans un long tunnel, je dis au chauffeur avec mes dernières forces ''please open the door''.
Une fois passée la porte, je fais 2-3 pas vraiment mal assurés et je m'écrase sur une des chaises du terminus et sans m'en rendre compte, je vomis 1 fois...2 fois....3 fois....mes lèvres, mon visage me picottent, mes bras aussi J'ai la tête qui tourne. Je vois noir pendant quelques secondes. Je gesticule à 2 gars proche de moi d'appeller à l'aide. Un des gars appelle 9-1-1 et du coup, je vois le chauffeur du bus appeller aussi à l'aide. Quelques moments après, des employés de OC transpo me questionnent à savoir si je suis encore consciente et si je suis lucide. Ça commence à aller mieux. Je reprends connaissance assez vite, assez que quand l'ambulance arrive, je me lève debout sans problèmes et je me sens bien mais très affaiblie. Une fois sur l'ambulance, c'est la tension artérielle, l'ECG, glucomètre, Sa02...tous mes signes vitaux sont OK sauf ma tension artérielle et ma glycémie. L'ambulancier me dit que j'ai probablement souffert d'un choc hypovolémique car ma tension était probablement de 80/60 et ma glycémie à 3,3. Après 30mins de surveillance, j'ai décidé de ne pas aller à l'hôpital et d'aller chez moi me reposer, dormir, reprendre des forces. Je suis demeurée faible pendant 3 jours et bien sûr, je n'ai pas fait de sport ces jours-là. Donc pour la prochaine fois, je saurai quoi faire. Je resterai 30mins sous surveillance après un don au lieu de 15 et je demanderai à l'infirmière de bien prendre ma pression avant que je partes car  j'pensais réellement que je mourrais pendant tout ça...et malgré que j'l'ai jamais avoué auparavant, j'ai eu très peur.

Ceci dit, on passe à la partie reflexions en prose d'un 1er février:

C'est drôle que je termine mon update par le fait que j'ai eu très peur de mourrir. Ça fait vraiment un cercle complèt avec mon récit du 1er février de 2006 . Il y a 8 ans, je voulais volontairement m'éclipser en tombant sous les glaces, par détresse mais réellement par fatalisme. À cette époque, je croyais sincèrement que les choses n'allaient pas aller mieux et que j'avais peur de ce le futur allait m'offrir. Tout ça parce que dans le fond, je ne m'aimais pas. Classique mal de vivre hein...Malgré ça, j'ai du avoir ressenti quelque chose de puissant car j'ai eu quand même le reflèxe de me sauver. Ce n'était pas de la peur de mourrir, mais une volonté inébranlable de vivre! Depuis ce temps, j'ai eu ma part de hauts et des bas. Pendant mes hauts, je savourais les douceurs de la vie en espérant ne plus connaître de bas...et pendant mes bas, je me demandais ce que je faisais encore là à endurer les difficultés, quoique ma réaction était assez variable selon la barrière qui s'imposait devant moi. Je me rappelle qu'à Moncton, quand je passais sur le viaduc, je prenait une pause et je regardais les voitures passer vite sur l'autoroute. Mentalement, je m'imaginais grimper par dessus la barrière et sauter. Je n'éprouvais aucune satisfaction à cette pensée, mais plutôt de la honte envers moi-même de penser à de telles choses. De toutes façon, je me connais trop bien, je suis bien trop lâche pour ça. Reste que ça m'arrive encore, même ici à Ottawa, de regarder en bas des ponts la rivière et d'imaginer, sans comtemplation.

Je trouve que j'ai fais un sacré grand cercle. Aujourd'hui, mon choix de carrière n'est pas assuré à cause que je ne peux plus échouer. Ma confiance a été fortement ébranlée à la suite d'un stage injustement insatisfaisant. Je marche sur des oeufs jours après jours. Mes amies on peu de contact avec moi (et c'est tristement réciproque) et je souffre de l'absence d'un soutient social adéquat. La plupart des gens dans mon programme trouvent que je suis hautaine et que je me considère meilleure que tous le monde. Je n'ai  plus beaucoup d'argent et je n'ai même pas les moyens de me payer un nouvel ordi pour écrire mon mémoire. Mon ordi est devenu une vraie source de frustrations. Je commence de plus en plus à vivre un stress malsain. J'ai l'impression que je n'arriverai pas à rejoindre les deux bouts...Malgré cette situation ça, je ne baisse pas la tête car dans un certain sens, c'est du déja-vu. Il m'arrive de pleurer quelques minutes de frustration mais je ne m'apitoie plus sur mon sort. Je me dis que demain est un autre jour, demain aura son lot d'opportunités. Je me rappelle constamment dans ces moments là que je si je suis rendue ici, c'est parce que j'ai une méchante volonté positive et que malgré mes moments de  faiblesses, je suis une fonçeuse innée. Je suis contente que j'ai vécu cette frousse. Que ça me serve de leçon encore une fois et pour de bon.

Aujourd'hui, malgré toutes les difficultés que je vis, je me lève en souriant et je vous dit ''Daijôbu!'' ''Tout va bien'' en japonais. Oui, j'ai vraiment compléter le cercle, avec un Zettai Daijôbu comme boucle finale.
That is my final answer!

Sur ce, je vous laisse encore quelques jours, gros rush de travail d'ici le 28 fevrier...

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