vendredi, octobre 02, 2009

La vérité passe toujours par un film

C'est vendredi, 16h.
Il y a 2 valises sur mon lit, vides.
Le reste de la chambre est un vrai mess.
Mon laptop loué demeure dans son briefcase.
À moins de 36h de mon départ, y'a pas d'panique, le packing peut attendre...

Bref: J'ai eu des choses plus prioritaires à faire, comme aller voir le nouveau film de Micheal Moore.

Depuis le temps que je l'attend (et ce, depuis le jour où Wall St a déclaré faillite), je peux vous dire que je n'ai pas été déçue. Le critiques de Moore diront ce qu'ils voudront- JE trouve ce film brillant et tout comme ses autres films, celui-ci dit tout haut et fort ce que des millions de gens pensent tout bas. Tous les détraqueurs de Moore n'ont plus raison de s'en prendre à lui: il a sorti le chat du sac, la vérité. Il n'avait pas à cacher grand chose quand le scandale est rendu aussi populaire. C'est un film où la quasi unanimité de la population américaine peut se dire en accord que OUI, le 1% qui détient plus de richesse que le 95% du reste combiné a TORD et que ce sont des CRIMINELS.

(Cette section contient des spoilers!)

Le film débute sur une belle note, faisant une facsinante comparaison entre l'empire Romain et sa chute avec les É-U et la chute du capitalisme. Puis, le film a lentement progressé avec l'essort du capitalisme post guerre et puis-les éléments qui ont contribués au crash boursier de septembre 2008. Rien n'a été oublié. On a vu les 2 côtés des choses: les foreclosures, les mises-à-pieds massives, des villes entières ruinées qui donnaient l'impression d'être dans un pays du tiers monde (et on parle ici de Flint, au Michigan, à moins de 150km du Canada!) et de l'autre côté du ring, les trésoriers de l'état et les lobby pour le tresor qui sont tous des ex PDG ou vice-présidents des plus grandes banques du monde!

Ce qui est déguelasse, c'est qu'en fin de compte, Wall St contrôlait si bien le gouvernement américain que c'en était même plus une démocratie. L'avarisme des dirigeants de Wall St avait acheté le sénat américain, le système de justice et les principaux moyens de contrôle du pays. Les excès permis par la libération complète du marché américain (libération accordée par Wall St eux-même via le contrôle du gouvernement...) ont directement provoqué le crash de 2008.
La ''machine'' ne fournissait plus.
Et vous savez tous ce qui est arrivé après ça.
Les dirigeants paniqués de Wall St ont voulu se sortir de ce pétrin avec un montant de secours directement tiré de l'argent des contribuables. 7 billions de $. C'était le ''Bailout''.
Le peuple américain ET le sénat ont massivement répondu NON! au Bailout. Que les banques s'organisent toutes seules! C'était une lueur d'espoir
Malheureusement, il y a eu un coup d'état financier et les banques ont eu leur Bailout...sans que le gouvernement demande des comptes de comment ils ont fait avec les 7 billions de $. Puis, on a entendu dire que les PDG se payaient des bonus, des jets privés, et entretenaient leur propre richesses avec l'argent du peuple.

C'est là que le peuple a commencé à demander leur part du bailout. De nombreux employés mis-à-pied ont fait des ''sit-in'' pour réclamer leur somme d'argent qu'ils n'avaient pas reçus auprès des banques qui avaient reçu un bailout. L'opinion publique était de leur côté donc ils ont finalement reçu leur argent, quelques milliers de dollars au plus, au bout de 6-7 jours de manifestations. Mais la question demeure: pourquoi se battre autant pour quelque chose qui nous est du? Pourquoi est-ce toujours un éternel branle-bas d'combat pour avoir le si peu de dignité qu'il nous reste?

Et c'est là que Micheal nous a rappellé d'un président nommé Franklin Roosevelt et de ses idéaux: des droits économiques pour chacuns comme le droit à un emploi assez payant pour vivre, une compétition équitable sans monopole, le droit d'avoir une maison, de l'éducation et des soins de santé, entre autres (voir: http://en.wikipedia.org/wiki/Second_Bill_of_Rights)
Malheureusement, Roosevelt est mort avant l'aboutissement de son rêve et son successeur a préféré la voie du capitalisme dans une amérique post-guerre en plein boom de consommation.
Par contre, le Japon, l'Allemagne et l'Italie ont bénéficiés de ces idées car se sont les hommes sous la direction de Roosevelt qui ont rectifiés les lois économiques des anciens pays de l'Axe...

La conclusion du film-vous verrez, ce n'est pas compliqué. Ça se termine comme ça a commencé- avec l'affirmation que tout excès politique n'est que renversé que s'il y a une rébellion, une révolution. Et pour monsieur et madame tous le monde, cette ''révolution'' a commencé avec le seul élément en commun avec les magnats de Wall St: notre droit de vote. Et ils a voté pour ce que Wall St craint le plus: le changement! Yes we can!

(fin de la section avec spoilers!)

Ce qui m'a fascinée le plus, c'est que pendant les credits je me suis dit que c'est vraiment dommage que Micheal Moore ne sait pas parler français. Et par extension, c'est vraiment dommage qu'il ne connaisse pas les CF car la chanson ''Si la vie vous interesse'' aurait été la chanson la plus parfaite pour clôturer le film (mais une chanson sur Jésus à été jouée à la place).
J'ai comme cliquée. Micheal Moore dénonce les excès politique et l'injustice sociale américaine. Les CF dénoncent les excès politiques et l'injustice sociale au Québec. Duh? C'est-tu pas la même chose? Mais ce qui m'engage le plus, c'est que les 2 ont quelque chose de mieux en commun: leur message est dirigé au peuple! Micheal Moore parle des plus pauvres, de ceux qui sont mangés tout rond par l'avarice et la corruption. Les CF parlent des ''Maurices et des Marcels'' affectés par les fermetures d'usines provoqué par l'ingérence de la politique québecoise et canadienne.
Tous les 2 prônent une conscientisation de la masse pour aboutir à des changements! Bref, malgré leur aspirations, ils sont souvant seuls devant ce défi de taille- le manque d'engagement, le retour au politiques néfastes, l'apathie.

Je crois que: Dans toutes les sphères de l'économie, de la politique et de la justice sociale et ce, dans tous les tous les pays du monde-seules les interventions à petites échelles feront une différence à petite échelle et c'est ces différences à petite échelles qui feront une différence à grande échelle. Il est impossible de rejoindre tous les opinions mais il est possible de faire des éfforts collectifs locaux pour aboutir à des victoires. Et c'est ces petites victoires tous ensemble qui feront en sorte de ''gagner'' la lutte pour les intérêts du bien commun, la démocratie dans son sens véritable.

Voilà mon speech politique annuel. Disons que je m'affiche socialiste sans nécessairement avoir l'hymne Russe qui joue derrière moi. En tous cas, chapeau à Micheal pour me faire aimer un peu la politique-du moins, de m'ouvrir les yeux pour mieux répérer la merde qui s'y produit quotidiennement. God Bless América, Canada, France, Japon et toutes ses beaux pays capitalistes qui se foutent d'la gueule de tous dans leur belles tours à bureau. Cyniquement, je me demanderait ''What would Jesus do'' s'il était mis au courant de toutes les choses qui se passent quotidiennement sur cette planète...

Anyway- suite à mon billet précédent: J'ai enfin reçu les infos à propos de mon appartement à TB. C'est un 2 chambre tout meublé pas loin du centre-ville, à 20mins de marche à peu près de mon lieu de stage. Tout est prêt pour le grand départ sauf mes valises, que je commencerai dés que j'aurai appuyé sur ''publier le message''.

Et c'est parti! @+ à Thunder Bay!

Aucun commentaire:

Publier un commentaire