vendredi, novembre 10, 2006

Heures supplémentaires

En plus de mes 9 travaux, j'ai humblement accepté d'en faire un autre, un article du journal étudiant Le Front (http://www.capacadie.com/lefront/)

Le voici, la copie finale, corrigée aimablement par Roger Leblanc, mon prof (mentor p-ê?) et qui sera publiée le 22 novembre prochain, dans l'édition spéciale sur les LGBT sur le campus.

Voici ma modeste contribution en tant qu'étudiante en santé et services communautaires


Le Front- Édition spéciale

Ou sont les athlètes gais?

Ou sont les athlètes gais? Quelle belle question. On doit supposer qu'il y en a à l'Université de Moncton puisque théoriquement, 10% des athlètes sont lesbiennes, gais, bisexuels ou transgenres. Avant de discuter des LGBT dans le milieu sportif, je voudrais commencer par féliciter l'initative de la FÉÉCUM et de Un sur Dix de placer un eannonce anti-homophobie dans notre agenda cette année. Étudiantes et étudiants, soyons fiers car ceci est un signe de maturité et de sagesse pour nous, membres éduqués et évolués de la société canadienne. Je voudrais aussi souligner que les affiches anti-homophobes ont été tellement populaires dans les locaux du CEPS qu'elles ont été rapidement décrochées des murs et apportées chez-soi pour être laminées...

Il est clair que ces affiches ont fait réagir plus d'une personne. Ce qui est remarquable, c'est le thème : 2 beaux joueurs de hockey machos et virils qui s'embrassent. Malheureusement, le milieu sportif n'est pas épargné des méfaits de l'homophobie et de voir deux hockeyeurs s'embrasser est chose rare, voir impensable en dehors du contexte des Outgames (Jeux Olympiques inclusifs pour la communauté LGBT). Le pourquoi repose sur le fait que le sport est un milieu hégémonique qui priviligient certains membres de la société et en opprime d'autres. De ce fait, la communauté de lesbiennes, gais, bisexuelles et transgenres occupe un statut minoritaire dans un milieu ou l'hégémonie hétérosexuelle impose ses privilèges. L'homophobie n'est pas une peur de se faire attoucher par une personne du même sexe, mais est une peur irréelle et injustifiée. En réalité, ce sont les sportifs gais qui vivent dans la peur. Elles et ils ont peur de de tout perdre: le travail, les commenditaires, l'appuis des co-équipiers et surtout, la pratique du sport même. C'est cette peur qui encourage les sportifs LGBT à cacher leur orientation sexuelle ou de tout simplement quitter le sport. Dans certains sports de contact, avouer d'être gai pourrait engendrer des attaques physiques et violentes par les autres joueurs. Pour un sportif gai, avouer son orientation sexuelle est la vraie peur ''réelle'' et ''justifiable'', ce qui rend vulnérable dans un milieu ou reigne la loi de ceux en position de pouvoirs et de privilèges.

Beaucoup d'homophobes évoquent la fameuse ''scène de douches''. La peur de se faire regarder ou ''sauter dessus'' par une personne du même sexe. La vérité est qu'il y a beaucoup de sportifs qui ont fait leur ''coming out'' après leur carrière, et jamais ils ont eu des incidents dans les douches ou en partageant une chambre d'hôtel pendant leur carrière sportive. Soyez sans craintes, c'est la même chose au CEPS. Les LGBT y sont pour faire du sport, comme n'importe quel autre adulte. L'orientation sexuelle d'une personne ne définit pas toute la personne. Ce n'est qu'une des nombreuses composantes d'une personne.

En ce qui est des solutions, oui, les droits des gais sont protégés par les droits de l'homme, et le Canada est un chef de file dans ce domaine. Ce qui fait défaut, c'est le manque de politiques actives et visibles pour favoriser leur inclusion. Au N-B et à l'Univrsité de Moncton, les codesd'éthique sportifs incluent l'orientation sexuelle.Dans le guide de l'athlète, de l'entraîneur et du dirigeant, il y a une politique sur l'égalité, l'équité et le harcèlement qui stipule que toutes les personnes ont le même statut sans égard à toutes formes de distinctions ou descriminations. Par contre, même si c'est écrit noir sur blanc, il faut des mesures plus directes pour renforcer la politique en faveur des athlètes lesbiennes, gais, bixeuels ou transgenres. Soulignons qu'il n'existe pas d'ateliers de sensibilisation dans les équipes sportives de l' U de M à part celle sur le dopage et que la rencontre pour discuter du code d'éthique n'a que duré une vingtaine de minutes. Peu d'athlètes sont donc au courant du contenu de ce code d'éthique.

Le sport, au sens pur,se veut un milieu valorisant qui véhicule l'harmonie et la paix. Pour parvenir à cet idéal, il faut éradiquer l'homophobie, mais pour l'instant, pensons à ceci: pour tout ceux qui connaissent des athlètes lesbiennes, gais, bisexuels ou transgenres, on sait que ce sont ces gens qui ont le plus de compatibilités avec les athlètes hétérosexuels que de différences. Comme l'a si bien dit Pierre Elliot Trudeau, personne y compris le gouvernement n'a le droit de s'interroger sur le comportement dans la chambre à coucher de deux adultes consentants. À vrai dire, n'à-t'il pas autant de variation d'activités sexuelles chez les hétérosexuels?

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